Église Saint Vincent de Paul – Paris

Restauration de la couverture en cuivre

  • Maîtrise d’ouvrage : VILLE DE PARIS – DFA
  • Architectes : AGENCE PIERRE ANTOINE GATIER ACMH
  • Montant du marché : 2.5 M€
  • Durée du chantier : 19 mois

Le Projet est réalisé à la demande de la Ville de Paris, maître d’ouvrage et propriétaire, dans le cadre de la mission de maîtrise d’œuvre pour la restauration des toitures de l’église Saint-Vincent-de-Paul, située place Franz Liszt dans le Xème arrondissement de Paris.

La conception de l’église est initialement confiée à l’architecte Jean-Baptiste Lepère (1761- 1844), qui y associe son gendre Jacques Ignace Hittorff (1792-1867). La construction de l’église débute le 25 août 1824, rapidement interrompue par la crise économique et la révolution de 1830. En 1831, Jacques Ignace Hittorff est nommé architecte en titre de Saint-Vincent-de-Paul.  L’église est consacrée le 21 octobre 1844, les décors intérieurs sont achevés en 1854. L’église Saint-Vincent-de-Paul et ses décors sont dans un premier temps inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 30 novembre 1944, et depuis janvier 2016 la totalité de l’église et du square Cavaillé-Coll font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques.

L’église présentait un état sanitaire peu satisfaisant dû principalement au mauvais état de ses couvertures, qui a provoqué des infiltrations au niveau des parements tribunes intérieures. Par temps de pluie, des entrées d’eau sont constatées (notamment en juillet 2017). Par conséquent, l’humidité accumulée dans la maçonnerie se manifeste par des taches d’humidité, de déplaquage de l’enduit, ainsi que la présence de croûtes noires.

Dans le cadre de ces travaux l’entreprise BALAS s’est vu confier le macro lot Installation de chantier, Échafaudage, Couverture et Étanchéité.

Les travaux comprenaient la gestion en sous-traitance des lots suivants :

  • Echafaudage
  • Dépoussiérage
  • Paratonnerre
  • Charpente/menuiserie
  • Sécurités en toiture

Ce chantier intervient dans un contexte très particulier et sensible puisque le démarrage intervient quelques jours après l’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris. Après plusieurs réunions avec la ville de Paris et les services des pompiers de Paris, l’entreprise BALAS, selon les directives de l’architecte en chef des monuments historiques, propose une nouvelle organisation de chantier privilégiant la sécurisation du site par une limitation des accès, une réorganisation des flux d’hommes et de matériels et le recours au travail en atelier pour limiter le risque d’incendie. En parallèle sont mis en place des colonnes sèches sur les échafaudages, des alarmes incendies dans les combles et des inspections régulières à la caméra thermique. Le site est également aménagé pour permettre un accès aisé des véhicules de pompiers aux abords du site.

Le chantier est entièrement pensé autour du travail des éléments en cuivre à l’atelier et une logistique spécifique (Ascenseur de chantier, plateforme de roulage, treuils d’appoints) est mise en place pour permettre l’acheminement des feuilles de cuivre à pied d’œuvre.

Ce chantier, qui se déroule dans un environnement fortement pollué par les poussières plomb, décide l’entreprise à développer deux techniques inédites : l’aspiration à haute puissance et la création d’un sas de décontamination spécifiquement conçu par l’entreprise pour répondre à la réglementation et nos contraintes de travaux en hauteur.

Une modification du système de parapluie permet également de s’affranchir de l’enchainement des tranches et de réaliser les tranches 1 et 2 simultanément et de limiter considérablement les délais de chantier impactés par la période COVID.

Quelques chiffres :

  • 2900 m² de couverture en cuivre à tasseaux
  • 300 ml de chéneau en cuivre
  • 100 ml de faîtage, bandeau et banquette en plomb
  • 3500 m² de parapluie mixte bâches et tôles
  • 400 ml de garde-corps et planchers pour cheminement dans les combles
  • 210 heures d’aspiration continue et 130 ml de tuyaux pour nettoyage des combles et purges des supports maçonnés
  • 1600 m² de filets de sécurité
  • 200 ml de descente en fonte